Bienvenue aux Serres de la Guittière !
Bienvenue dans ce lieu de culture où la nature nous donne le meilleur d’elle-même, au rythme des saisons ! Venez vous ressourcer à l’occasion d’une cueillette en famille, et arpenter nos allées pour garnir votre panier de nos radis, tomates, salades… mais aussi de nos fraises, de nos framboises cultivées avec passion…
Notre exploitation est située entre Saint Maixent l’Ecole en Deux-Sèvres et Lusignan, dans la Vienne, sur la route D611. Cette localisation au cœur du Poitou-Charentes nous permet de rayonner sur un territoire allant de Niort à Poitiers.
L’équipe des Serres de la Guittière vous accueille et vous propose en vente directe une large gamme de légumes de saison.
Venez profiter de notre grand jardin mis à votre disposition pour récolter librement les fruits et légumes de votre choix.
Par les quelques lignes suivantes, nous souhaitons vous parler de nos pratiques, pour vous donner une idée de la manière dont sont produits nos légumes de saison. Notre façon culturale nous a permis d’acquérir depuis l’année 2021 un label HVE3, Haute Valeur Environnementale.
Le travail du sol
Un travail du sol léger avec des outils à dents pour l’aérer au maximum sans utiliser de labour dans le but de perturber le moins possible l’activité microbienne naturelle du sol.
Les plants
Pour faciliter notre planning de culture, nous avons fait appel à une entreprise spécialisée, la société Briand, située en Loire Atlantique. Nous pouvons choisir nos variétés et nos périodes de production.Nous sommes approvisionnés tous les 15 jours avec des plants de qualité.
La fertilisation
Concernant les fertilisants, nous utilisons des engrais organiques d’origine animale et végétal, fumier de bovins frais et compostés.
Un engrais vert est une plante semée entre deux cultures maraîchères, ces engrais verts sont composés de (seigle, avoine, luzerne, moutarde, sorgho…) et détruite à maturité au stade opportun pour fertiliser le sol.
La gestion des maladies
Un atout majeur dans la gestion des maladies est l’abri (tunnel/serre).
Les cultures produites sous tunnels sont moins soumises aux aléas climatiques qu’en plein air. La température y est amplifiée dès les premiers rayons de soleil et est contrôlée grâce à l’aération en cas d’excès. La fermeture du tunnel en fin d’après-midi permet d’emmagasiner un volume d’air chaud qui maintiendra une chaleur minimum pour les plantes, même en hiver.
Les tunnels dit multi-chapelles, c’est-à-dire plusieurs « chapelles » montées les unes à côté des autres sans paroi les séparant, offrent un très grand volume d’air qui permet de mieux réguler la température à l’intérieur du tunnel. Les changements de température entre le jour et la nuit y sont moins brusques, ce qui permet de ne pas ralentir le développement de la plante. Sur notre multi-chapelle qui recouvre 5 000m² de surface, les ouvertures sont situées au niveau du toit, au-dessus de chaque gouttière. Il est ainsi possible de maintenir le tunnel ouvert même en cas de vent ou de pluie. Une bonne aération permet de diminuer les risques de maladies.
Ce risque est aussi limité par l’évacuation de la condensation grâce à la forme des chapelles qui permet aux gouttes qui sont formées de ruisseler jusqu’aux gouttières.
L’eau de pluie est également récupérée par les gouttières. Nous avons réalisés un système de récupération de cette eau de pluie, pour la stocker dans un bassin et la réutiliser ultérieurement pour les besoins en eau nécessaire aux plantes. Bien que non chauffé, les tunnels nous permettent de prolonger les cultures d’été plus longtemps en automne, et au printemps, ils nous permettent d’avoir des légumes plus tôt dans la saison.
Chaque hiver nous y produisons salades, jeunes pousses, fenouil, céleri branche, chou rave, épinards et choux asiatiques. Enfin, il faut avouer que par temps de pluie, il est plus agréable pour nous d’avoir également du travail sous abris !
En ce qui concerne la gestion des maladies en plein air, nous nous efforçons d’appliquer le moins de traitement de synthèse possible. Un traitement n’est appliqué que si le risque de perdre une grande partie de la culture est important. Nous savons accepter les pertes au champ, nous trouvons parfois des solutions pour valoriser des produits atteints par des maladies. Pour vous donner un exemple, avez-vous déjà acheté notre « salade fraîcheur »? Dans ce mesclun de salade nous y découpons les salades trop petites pour être vendues entières qui, contrairement à leurs voisines, ont décidé de ne pas pousser, ou les salades atteintes de mildiou dont seules quelques feuilles sont atteintes, soit le cœur, soit les feuilles du dessous.
Enfin parfois la maladie ne détériore pas les qualités nutritionnelles et gustatives d’un produit, mais seulement l’aspect visuel, c’est pourquoi vous pouvez trouver sur nos étals des gousses de petits pois noircies ou des céleris branches tâchés par le mildiou ou encore des poireaux tâchés par la rouille. Nous utilisons si besoin des produits autorisés en agriculture biologique.
Les serres photovoltaïques
Durant l’été 2021 nous avons construis deux hectares de serres photovoltaïques.
Ces serres ont pour objectif d’améliorer plusieurs aspects de notre production tels que :
- L’allongement des rotations, notamment de nos cultures d’été. En effet, avec une surface couverte plus importante, nous pourrons alors cultiver une plus grande diversité de légumes. Nous limiterons ainsi davantage les risques de maladies et d’épuisement du sol.
- L’amélioration de la qualité de nos sols en lien avec les rotations.
- Réserver des espaces de biodiversité avec la mise en place de bandes et micro-parcelles fleuries ; pour travailler le plus possible avec l’aide de la nature.
- Y cultiver une partie de nos légumes d’hiver, comme les radis d’hiver, les carottes et les panais afin de limiter la pénibilité liée aux conditions climatiques de la saison.
Cette nouvelle infrastructure est également différente de nos serres, notamment par la présence des panneaux solaires. Pour cela, nous travaillons en collaboration avec Technique Solaire, producteur d’électricité durable et constructeur d’équipements photovoltaïques.
De plus, cette grande surface couverte avec un raccord des gouttières à notre réserve d’eau qui nous donne la possibilité de récupérer l’équivalent en eau de pluie que celle consommée pour l’irrigation de nos cultures. (autonomie totale).
Ainsi, avec ce nouvel outil de production nous continuerons de vous proposer une grande diversité de légumes de grande qualité tout en améliorant la pénibilité du travail et une gestion de l’eau au plus proche des besoins.
La gestion des insectes nuisibles aux cultures
Pour lutter contre les ravageurs de nos cultures, type mouches de la carotte, trips, acariens, pucerons… nous cherchons à développer des alternatives permettant de ne pas utiliser d’insecticides. Ainsi, pour lutter contre les mouches de la carotte, nous installons des filets sur les semis de carotte, mais aussi de navet, de rutabaga et de radis d’hiver. Des filets sont également mis en place sur les radis de printemps, ainsi que les choux pe-tsaï, la moutarde, la roquette et autre légume de la famille des Brassicacées (famille du chou et du colza) pour lutter contre les altises qui dévorent les feuilles. Les choux cependant ne sont pas protégés par ces filets car la surface cultivée est importante (environ 1ha) et le coût des filets très élevés).
En culture sous abris, nous introduisons des insectes auxiliaires. Ces insectes parasitoïdes ou prédateurs se nourrissent principalement d’autres insectes, souvent nuisibles pour nos cultures, mais ne sont pas néfastes pour les plantes. Nous introduisons par exemple des Aphidius ervi, qui parasitent les pucerons. Les femelles pondent leurs œufs à l’intérieur du puceron qui finit par se faire consommer par la larve qui grandit en eux.
Pour lutter contre les aleurodes (ou mouches blanches) qui volent autour des concombres par exemple, nous introduisons des Macrolophus caliginosus. Ceux-ci ne sont pas des parasitoïdes mais des prédateurs, les adultes se nourrissent aussi bien des aleurodes adultes que de leurs larves. Bien qu’ils préfèrent ces dernières, les Macrolophus peuvent également se nourrir de pucerons, d’acariens, d’œufs ou chenilles de papillons, ou de thrips.
En plein air, des essais sont réalisés mais il est très difficile de maintenir les insectes auxiliaires sur les cultures. C’est une des raisons pour lesquelles les cultures particulièrement sensibles aux insectes nuisibles sont cultivées sous abris. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a aucun insecte auxiliaire sur les cultures de plein air. Ces insectes auxiliaires, qui nous rendent bien des services, sont présents dans notre environnement et sont naturellement attirés par les insectes nuisibles à nos cultures qui sont leurs proies. C’est le cas des fameuses coccinelles, grandes amatrices de pucerons. Les adultes trouvent refuge sur les bordures de parcelles où poussent des herbes en tous genres, et vont pondre leurs œufs là où leurs larves pourront trouver de quoi se nourrir, c’est-à-dire sur les plantes atteints par des pucerons, comme les fèves.
Pour ne pas briser cet équilibre nous veillons à préserver leur environnement, leur laisser un toit et de la nourriture et à être attentif à ne pas utiliser de produits chimiques. De plus,afin d’augmenter la population d’auxiliaires et de les conserver dans nos abris, vous vous apercevrez que des plantes hôtes sont entretenues pour les accueillir afin qu’ils se se reproduisent. Appelée tout simplement : UN ECO-SYSTEME.
La gestion des adventices (communément appelées, à tords, « mauvaises herbes »)
Une grande partie des cultures (salades, tomates, poivrons, aubergines, mâche, épinard…) est plantée par planche à travers une bâche biodégradable qui permet de ne pas avoir à désherber la culture. Les espaces entre planches sont souvent nos chemins de passages pour les récoltes, souvent « piétinées », les adventices s’y développent peu.
Pour les cultures longues, un désherbage manuel et mécanique est effectué entre les planches pour enlever les hautes herbes. De nombreuses cultures sont binées mécaniquement tels que les betteraves, choux, poireaux, et céleris…
L’enherbement est le plus dur à maîtriser sur les cultures issues de semis, comme les carottes . Au moment de la germination des graines, les adventices sont parfois plus rapides et prennent rapidement le dessus sur la culture. Pour le moment, nous appliquons donc, un seul désherbant et un rattrapage manuel ou mécanique dans un second temps durant la culture.Nous sommes actuellement en réflexion sur la mise en place de méthode de désherbage thermique ou bien mécanique pour ces cultures issues de semis. N’hésitez pas à venir sur place découvrir nos productions! L’équipe des Serres de la Guittière.